Comment aider un adolescent anxieux ?

Comment aider un adolescent anxieux

Il y a des tas de raisons qui peuvent rendre votre adolescent anxieux, le tout est de les déceler le plus rapidement possible pour le soutenir, l’écouter, échanger avec lui.

On se sent souvent désarmé face à la colère, la tristesse ou l’ascenseur émotionnel de nos enfants et adolescents. Il est difficile en tant que parent d’arriver à les aider comme nous l’aimerions. Un fossé naturel se creuse entre votre monde et le leur, le vrai défi est de ne pas rompre la communication.

L’adolescence est un âge important dans la construction de soi-même mais souvent ingérable, tant pour l’ado que pour son entourage.

Être un adolescent, suppose un changement physique, hormonal, donc biologique. La puberté peut parfois être perturbante.

Un changement social, il trouve une nouvelle place dans la société, il grandi, le passage dans un établissement secondaire, lui offre souvent plus d’autonomie.

Un changement de maturité, ses réflexions sont plus profondes, parfois un peu trop à notre gout.

Comment aider un adolescent angoissé, stressé, anxieux ? Pas de remèdes miracles, mais quelques conseils que je vous livre à vous parents et anciens ados oubliés !!

Comment aider un adolescent angoissé, stressé, anxieux ? Pas de remèdes miracles, mais quelques conseils que je vous livre à vous parents et anciens ados oubliés !!

Premièrement, quels sont les signes d’anxiété présents chez les adolescents ?

Là aussi, je sais que cette liste n’est pas exhaustive, car il n’y a pas deux enfants qui se ressemblent, mais elle aura au moins le mérite de pointer les signes d’anxiété les plus fréquents. Et elle vous permettra donc de les déceler plus facilement.

  • Stress et peur de sortir de la maison, de se rendre en cours,
  • Angoisses nocturnes (difficile de trouver le sommeil, refus de s’endormir…),
  • Troubles du comportement (excès de violence, physique et verbale, refus de manger ou au contraire, il vous dévalise le frigo en une journée) ;
  • Phobbies
  • Mensonges répétés
  • Signes de nervosité (se ronge les ongles, suractivité).

Vous allez vous dire, que je ne vous apprends rien, et vous aurez raison. Je ne suis pas là pour cela.

L’objectif de cet article est de pouvoir partager nos expériences et vous donner des pistes pour déceler un éventuel changement de situation, de comportements, d’habitudes, chez votre ado, pour éviter, ce qui nous fait le plus peur en tant que parents : la dépression, le repli sur soi de notre enfant, ou autre problème de santé.

En tant que parents, vous passez votre temps à gérer un enchainement de crises, plus ou moins importantes, que ce soit à l’école, avec les copains, mais vous les gérez. Je le soulève à ce stade, mais il est impératif que vous vous fassiez confiance pour que vous ne renvoyez pas vos propres peurs à votre adolescent.

Je le répète souvent mais il n’existe pas de bonne façon de gérer les problèmes. L’une des choses à ne pas perdre de vue est de conserver la communication avec son enfant.

La dépression n’arrive généralement pas du jour au lendemain. Elle s’installe au fil des jours, quand des contrariétés se scellent et qu’elles ne sont pas exprimées. Cela peut se manifester d’un enfant à l’autre par des troubles très différents.

La séparation ou le divorce des parents est souvent à l’origine de cet état de stress et d’anxiété. Des incompréhensions de leur part, des non-dits et des interprétations peuvent être à l’origine de pas mal de maux. C’est pour cela qu’il est primordial de communiquer le plus possible, même quand le dialogue semble rompu. Je n’ai pas dit que cela était facile, bien au contraire. Mais il n’est pas simple non plus pour nos adolescents de comprendre pourquoi la famille s’arrête. Pourquoi les parents font le choix de se séparer.

Parfois, c’est un problème tout autre qui peut aussi annoncer une dépression et une souffrance mentale chez notre enfant. L’école, le cercle d’amis, un mauvais relationnel avec un des professeurs…Il n’y a pas une façon, mais 100 raisons qui peuvent les pousser à se sentir anxieux. La sensibilité des adolescents est exacerbée et peut-être encore plus chez les jeunes filles. Nous le disions plus haut, mais le passage d’enfant à adolescent est hyper violent.

Rappelez-vous comment les premiers signes de changements physiques vous ont marqué ?

La puberté peut être source de fierté pour certains, mais elle peut aussi être cruelle pour d’autres. Le reflet dans le miroir, notre ado ne se reconnaît plus. Il (elle) grandi, son corps se forme, il (elle) a sans doute des tas de questions en tête qu’il n’ose pas évoquer avec nous, parce que nous sommes rangés dans la case parent, donc « des vieux » on doit bien l’admettre !!!

La pilosité, les problèmes hormonaux, l’arrivée des boutons, la prise de poids, bref autant de peurs à gérer qui sont souvent, pas ou peu exprimées. Restez vigilent, c’est ce que le corps médical, et les enseignants nous répètent à longueur de temps. Plus facile à dire qu’à faire.

Mais dans la vie d’un adolescent, il y a, avant toute chose, les ami(e)s souvent placés en pole position avant la fratrie et la famille. Tous ado qui se respectent, à des ami(e)s virtuels, nos chères petites têtes blondes ont grandi dans le monde virtuel, ils ont bien du mal à communiquer en dehors de leur téléphone portable qui prend lui, sans aucun doute la première position.

Comment mieux communiquer avec son ado en crise ?

Alors, échanger et communiquer avec sa famille et ses parents, c’est pas du tout approprié dans leur sphère à eux. D’où, l’importance de les forcer à le faire, pour ne pas créer une situation de non-retour, qui pourrait déclencher une crise supplémentaire que nous aimerions bien nous éviter.

Leurs codes ne sont pas les nôtres, soyons clairs. Plutôt que de tenter de les ramener à notre fonctionnement, essayons aussi d’entrer dans leur monde. Téléchargez-vous l’application qu’ils utilisent le plus, pour tenter de communiquer avec eux ? Un snap, sera toujours mieux reçu qu’un post-it collé sur la table par exemple.

N’ayez pas peur de dire que vous ne savez pas comment cela fonctionne. Sollicitez votre ado pour vous aider à mieux comprendre cet outil qui vous semble totalement en décalage avec votre fonctionnement. Donnez- lui la possibilité de vous apprendre à vous en servir. Il sera d’autant plus flatté et il se peut qu’il réponde plus facilement à vos sollicitations, si elles passent par Snap ou Instagram. Et qu’est-ce qui compte au final ? Garder et créer le lien, ne pas le rompre mais l’entretenir. Si vous êtes dans cette démarche, vous en sortirez gagnant-gagnant. Et un adolescent satisfait et un ado qui sourit, qui s’exprime et ça c’est important.

Pour que les ados ne subissent pas le système scolaire, pour qu’il soit en pleine forme et en bonne santé, pour que l’angoisse et le stress ne fasse pas partie de leur quotidien, ni à l’école ni à la maison, il est essentiel que la confiance s’instaure entre vous.

On vient de dire, qu’il était important de communiquer avec eux. On a aussi souligné à quel point cela pouvait être difficile. Pour que les problèmes de fond soient abordés à la maison, il faut donc que votre adolescent vous fasse confiance.

Vaste sujet ? Vous vous dites peut-être, que c’est l’inverse qui devrait opérer….oui mais l’éducation que nous avons reçu n’est pas forcément celle que nous inculquons à nos enfants. Mais il est évident, qu’il doit aussi gagner votre confiance.

Pour que les angoisses du quotidien ne dérivent pas et ne deviennent pas une « pathologie », trop violente à gérer ; j’emploie un terme fort mais tellement réel, restez attentif à d’éventuels troubles et changements de comportement. Combien de faits divers nous décrivent des situations à peine pensables, d’adolescents perdus, qui se sont coupés du monde, de leur vie scolaire, de leur entourage par manque de confiance en eux, parce qu’ils se sont sans doute sentis incompris. Combien d’entre eux mettent leur santé en danger parce qu’il est trop angoissant et violent de sortir de leur bulle pour se confronter à celle des autres. Cela n’arrive malheureusement pas qu’aux autres. Je suis quasiment certaine, qu’un grand nombre d’entre vous, êtes en mesure de faire référence à une personne de votre entourage ou connaissance à qui cela est arrivé. Alors continuez de les surveiller de loin, ils ont évidemment besoin d’une plus grande autonomie. Et ça, ils ne manquent jamais de l’exprimer.

Sollicitez-les dès que vous le pouvez et encourager les dans les directions qu’ils prennent même si elles ne vous conviennent pas vraiment. Votre ado n’est plus un enfant, c’est un jeune homme ou une jeune fille en pleine construction. Ils ont besoin de se confronter à vous. A cet âge-là, ils se forgent leur caractère. C’est à nous parent, de les laisser se confronter à la réalité de la vie et de son fonctionnement. A ce stade, il est nécessaire de les laisser se tromper, de les laisser faire fausse route, de s’obstiner à croire qu’ils ont raison et de constater par eux-mêmes que leur vision des choses n’était pas la bonne. Faites taire la louve ou le loup qui est en vous !! Vous leur avez montré le chemin, vous leur avez transmis des valeurs et une éducation, faites-leur confiance.

Comment rassurer un ado ?

Vous avez constaté que votre adolescent n’allait pas très bien. Il a perdu le sourire, il s’enferme dans sa chambre plus que d’habitude et vous avez peur qu’une crise n’arrive ?

Nous n’en avons pas parlé jusqu’ici mais il est évident que si votre adolescent montre des signes de souffrances mentales importantes, il est nécessaire de vous rendre chez un spécialiste qui pourra vous encadrer dans le processus à suivre. Il se peut qu’un suivi médical lui fasse le plus grand bien. Un traitement peut parfois sembler radical mais parfois il est inévitable.

Traitement ne veut pas dire forcément médicaments lourds, il peut s’agir aussi de choses prises pour une courte durée, pour apaiser les angoisses et le stress liés à un événement donné. Un examen qui approche. Il faut les rassurer. Tous les moyens sont bons pour le faire.

Quand je parle de moyens, cela peut aussi passer au-delà d’un suivi qui peut s’avérer salvateur, par des rencontres avec d’autres jeunes comme lui ou comme elle, du même âge.

Pour qu’ils se sentent rassurer il est essentiel qu’ils ne se considèrent pas comme un cas isolé. Le fait de pouvoir échanger, rencontrer d’autres jeunes est une bonne chose. Cela sera non seulement le moyen pour eux de constater que beaucoup d’ados sont dans leur cas. Et il est à parier que cela sera un moyen très certainement pour eux de tisser de nouveaux liens. Cela peut se faire dans le cadre d’une activité, sportive ou culturelle. Encouragez-les à avoir une activité en dehors de celle qu’ils ont en milieu scolaire. Il faut qu’ils se confrontent aux autres pour lutter contre leurs peurs, et il est nécessaire qu’ils sortent de leur zone de « confort » Grandir n’est pas facile, s’assumer l’est encore moins. Mais les obliger à aller à la rencontre des autres, est un bon moyen, non seulement de vous dédouaner, mais aussi de leur faire ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure. Nos adolescents se sentent anxieux, souvent pas crainte et peur de l’inconnu.

Quand ils se rendront compte qu’ils ne sont pas les seuls à ne pas savoir, que l’apprentissage de la danse, de la musique ou je ne sais quoi encore, demande un effort avant d’y arriver, ils vont commencer à toucher du doigt, que cette problématique est celle de beaucoup de leur camarade. Et qu’elle peut aussi être celle d’un adulte.

Nous devons en tant que parent les aider à trouver une solution pour les rassurer, les aider à se sentir mieux, mais la solution doit venir d’eux pour qu’elle soit encrée et acceptée. Cela fait partie de leur nouveau statut, de semi-adulte. Ils sont dans une phase transitoire, entre le monde de l’enfance et celui de l’adulte.

Si demain, votre ado se découvre une passion, faites-en sorte de l’encourager à l’entretenir. Partagez des moments privilégiés avec eux, demandez-leur de vous faire découvrir leur nouvel univers. Portez-leur de l’intérêt.

Si vous gagnez sa confiance, vous gagnez en crédibilité.

En résumé, il n’est pas facile de répondre à la question de comment aider un adolescent anxieux. Il y a plusieurs pistes à explorer. Faites-vous confiance, faites-lui confiance. Vous n’êtes pas parfait, vous êtes parents. Et si vous et lui avez besoin de soutien, n’oubliez pas que des professionnels peuvent vous aider à traverser ses crises d’angoisse et ces problèmes divers. Ils peuvent vous aider à trouver des solutions, à vous apporter des conseils pour faire évoluer la situation. Et faire en sorte que les émotions douloureuses de vos adolescent anxieux ne soient plus qu’un mauvais souvenir.

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